SEC BASTIA - GRASHOPPERS ZURICH (1-0)
LA BELLE EPOPEE BASTIAISE CONTINUE


DERNIERE ETAPE AVANT LA FINALE !
1/2 Finale retour Coupe UEFA 1977-1978
Le 12 Avril 1978, à Furiani, 13000 spectateurs, arbitre : Mr Partridge (Angleterre).
SEC Bastia – Grasshoppers de Zurich : 1-0
But : Papi 68°.
Bastia : Hiard – Marchioni, Orlanducci, Cazes, Burkhard – Lacuesta, Larios, Papi – Aussu (Félix 52°), Krimau, Mariot. Entr : Cahuzac.
Zurich : Berbig – Wehrli, Hey, Montandon (Kaufmann 88°), Niggl – Hermann, Ponte, Meyer – Sulser, Bosco, Elsener (Bachmann ?°). Entr : Johannsen.

Le Match aller entre ces deux équipes révélations de la compétition a donné lieu à une course poursuite au tableau de score.
A ce petit jeu, ce sont les Sauterelles Zurichoises qui ont pris l’avantage mais un match nul aurait pu tout aussi bien couronner le déplacement Bastiais.
Ces deux équipes jouent avec leurs qualités. On ne peut leur reprocher de vouloir changer avec la pression des événements.
Ce ne sont certainement pas les spectateurs qui s’en plaindront. Le match Retour sera donc décisif.
Grasshopper tombera de haut lors de ce match retour.
«En Corse, l’ambiance était folle,» se souvient Ponte, qui a porté le maillot de Bastia trois ans plus tard, lors de la saison 1981-1982. «On avait vraiment eu peur, poursuit-il. Impossible pour nous d’aller nous promener en ville, tant c’était de la folie. Du coup, cela nous a crispés.»


Sur une pelouse rendue grasse par les pluies intermittentes, le match allait répondre aux attentes des spécialistes.
Bastia attaquait avec hargne et précision, Zurich répondait avec de longs renvois vers Sulser ou Elsener.
Après deux tirs très dangereux de Lacuesta (3e et 8e), les Grasshoppers semblèrent évoluer avec beaucoup plus d’assurance.
Sans dégarnir leur milieu de terrain, ils tentèrent à leur tour de déferler vers Hiard. Leurs deux attaquants, soutenu parfois par Bosco, étaient cependant trop isolés pour être réellement menaçant.
Les Bastiais contenaient les assauts Helvètes.


Le VERROU HELVETE RESISTE !
La domination bastiaise, trop axé sur le centre, provoquait des cafouillages et, par leur masse athlétique, les défenseurs arrivaient toujours à imposer leur loi. Et puis, derrière eux, il y avait encore Berbig. Très sûr, le gardien suisse intervient notamment très brillamment devant Krimau à la 24e minute.
Face à une formation aussi solide, Bastia ne devait donc pas relâcher son effort. Une faute d’inattention le démontre à la 27e minute.
Délaissé par Papi, le demi Hermann, toujours aussi actif, s’approcha des dix-huit mètres pour accélérer brusquement à leur entrée.
Il fut alors bousculé, privé du ballon, mais Hiard était sorti à sa rencontre.
Comme la récupération fut suisse, cela se termina par un tir que Hiard, revenu à toute allure, capta au vol, si l’on ose dire. Malgré des montées d’Orlanducci et de Buckhard, les dribbles de Papi, une envolée de Mariot (38e) sur une erreur de Ponté, la stricte organisation zurichoise n’avait pas cédé au repos.



ET PAPI FIT SAUTER LA RESISTANCE...
La “passion” des supporters corses est impressionnante mais si elle a, sans doute joué un rôle dans le déroulé de l’avant-match et du match lui-même, elle ne semble pas désarçonner les joueurs Suisses.
Au fur et à mesure que le match avançait, ils semblaient même prendre confiance en eux.
Ils auraient même pu ouvrir le score en fin de première mi-temps sans que çela puisse être qualifié de Hold-up.
Au retour des vestiaires, Bastia conservait son rythme, sans vraiment trouver la solution.
A chaque accélération pourtant, dans les échanges, les Suisses semblaient perdre de l’assurance.
L’état du terrain ne semblait pas favoriser le développement d’un jeu plus agréable ou plus construit.
Zurich bénéficiait de peu d’occasion, mais à l’instar de l’occasion de la 64éme minute, Sulser et Hermann faisaient glisser des frissons dans le dos des acteurs du stade Furiani.
L’approximation Bastiaise pouvait inquiéter à ce moment du Match.
C’est ce moment que choisit Claude Papi, sur un coup-franc renvoyé de la tête par Montandon, pour décocher un tir croisé des 20 mètres, et tromper Berlig !
Furiani pouvait exploser et chavirer de Bonheur !

Ce but modifia, dès lors, la physionomie du match. Les Suisses abandonnèrent leur attitude, changèrent de rythme et harcelèrent leurs adversaires.
Ils développaient maintenant une grande énergie pour porter le danger sur le but Bastiais mais il est parfois compliqué de jouer contre sa nature et de changer de jeu aussi rapidement.
A la 80éme minute, Papi aurait pu donner une ampleur plus importante à la victoire Corse.
En vain. Il est difficile de se reconvertir en plein match et à la 80éme minute par Papi,
Bastia eut l’occasion de donner de la dimension à son succès. Zurich aurait pu également égaliser, à la 86éme minute, quand sur un centre de Suiser, Montandon plaça une tête que Pierrick Hiard arrêta de justesse.
Tout nouveau but aurait pu passer pour injuste pour l’équipe adverse tant elles avaient donné.
Bastia a conservé sa victoire jusqu’au coup de sifflet final. Il n’eut peut-être pas le panache que l’on espérait mais l’essentiel était assuré : une place en finale de la Coupe de l’Uefa.
L’adversaire est connu du football Français : Le PSV Eindhoven !